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rieure du corps qui, chez les enfants, se développe davantage, ils peuvent se redresser, et ils finissent par marcher comme il convient à la race humaine. Si les oiseaux ne sont pas conformés pour avoir jamais une station aussi droite que la nôtre, notre conformation nous rendrait leurs ailes bien inutiles ; aussi la nature ne nous en a-t-elle pas donné, bien que parfois les peintres se permettent d’en attribuer aux Amours qu’ils représentent dans leurs tableaux.

En comparant les flexions telles qu’elles sont dans l’homme, non plus aux flexions de l’oiseau, mais à celles du quadrupède vivipare, on voit qu’elles s’accomplissent en sens contraires. Chez l’homme, les flexions des bras, c’est-à-dire des membres antérieurs, se font en creux ; et celles des membres postérieurs, en cercle. Dans les quadrupèdes, c’est tout l’opposé ; les membres de devant s’infléchissent en rond, et les membres postérieurs s’infléchissent en creux. Ici encore, il faut admirer la sagesse de la nature. Si les quadrupèdes fléchissaient leurs pattes de devant en forme concave, au lieu de la forme convexe, ils ne