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pleines, comme les coléoptères, qui n’ont pas de plumes à leurs croupions, non plus qu’aux ailes, volent mal, et s’abattent lourdement, comme un vaisseau désemparé. Voilà aussi pourquoi les oiseaux qui volent peu, comme le paon, le coq, les gallinacés, ne sauraient diriger leur vol en ligne droite. Les oiseaux de grand vol, hérons et flamands, étendent, en volant, leurs pattes en arrière, pour suppléer à leur queue, qui ne les dirige point. Chez les oiseaux de proie, pour qui la rapidité du déplacement est une condition d’existence, tout est calculé dans cette vue. Leur tête est petite ; leur col est mince. Leur thorax, très-charnu, est puissant et taillé comme la proue d’un navire, afin qu’ils puissent d’autant mieux fendre l’air ; les parties postérieures de leur corps sont à la fois plus légères et plus rétrécies, pour ne ralentir en quoi que ce soit leur vélocité.

Si la partie haute du corps des oiseaux était plus lourde, ils ne pourraient se tenir debout, pas plus que les enfants, qui, avant de marcher tout droits, se traînent d’abord sur le sol, en s’appuyant sur leurs quatre membres. Mais, comme, plus tard, c’est la partie infé-