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En même temps que le membre avance, la tête s’abaisse, en se projetant pour contribuer à transporter le poids du corps sur la jambe qui va le recevoir. La flexion nécessaire au mouvement est évidente également dans la reptation des serpents, dans les ondulations des chenilles, dans les battements des ailes des oiseaux, dans les battements des nageoires des poissons, qui sont tantôt droites et tantôt recourbées. Enfin, c’est par la flexion de la queue et du corps que les poissons plats, même quand ils sont dépourvus de nageoires, progressent dans le liquide, qu’ils couvrent de leur largeur exceptionnelle.

Le mouvement des volatiles est plus compliqué ; les pattes sont nécessaires aux oiseaux pour voler, de même que les ailes le leur sont pour marcher. Ces corrélations indirectes semblent du premier coup d’œil assez étranges ; mais il en est pour les oiseaux comme pour l’homme, qui ne saurait marcher sans le mouvement alternatif de ses épaules, si ce n’est de ses bras. Chez l’oiseau, la queue, appendue au croupion, dirige le vol, à la façon dont le gouvernail dirige le navire. Les volatiles à ailes