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des sens, et spécialement par la situation de la vue, chargée de le conduire. La droite et la gauche se distinguent en ceci que la partie qui a l’initiative habituelle du mouvement est prise pour la droite, et que la partie opposée à celle-là est prise pour la gauche. La troisième série, celle du devant et du derrière, est en quelque sorte mutilée, en ce que les animaux marchent naturellement devant eux, et qu’aucun ne marche en arrière, si ce n’est par un mouvement contre nature. Il y a cependant certaines classes d’animaux inférieurs, telles que les mollusques et les crustacés turbinés, où il est malaisé de distinguer le derrière et le devant, ou la droite et la gauche, soit par leur conformation, soit par leurs allures.

C’est dans l’homme que toutes ces différences sont le mieux marquées, parce qu’il est le plus complet des êtres, et que le haut et le bas, le devant et le derrière, la droite et la gauche, sont chez lui le plus nettement caractérisés. La station droite n’appartient guère qu’à l’homme ; il est essentiellement bipède, et sa position verticale concorde avec celle de l’uni-