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vrages les meilleurs, par l’exposé de la méthode qu’il veut suivre, et il énumère les questions qu’il va discuter. Il se propose donc de comparer, dans tout le règne animal, les organes de la locomotion et les appareils que la nature a su y adapter, avec autant de variété que de justesse. Avant tout, l’auteur observera exactement les faits ; et il n’essaiera d’en découvrir les causes qu’en fondant ses théories sur des observations nombreuses et bien faites. Les explications qu’on pourra donner seront éclairées et guidées par ce principe supérieur, à savoir que la nature ne fait jamais rien en vain, et qu’elle fait toujours le mieux possible. En scrutant ses œuvres, on peut être assuré de découvrir le but qu’elle poursuit, et les moyens infaillibles dont elle se sert pour l’atteindre.

Le mouvement ne peut avoir lieu que dans six directions, qui se répartissent en trois séries de deux termes chacune : le haut et le bas, le devant et le derrière, la droite et la gauche. Dans ces directions, le corps se meut soit en totalité, soit partiellement. Par exemple, les saltigrades déplacent leur corps tout entier,