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rie complète du mouvement, où il se montre le précurseur de Descartes, de Newton et de Laplace ; il y approfondit le mouvement dans sa nature et dans son action universelle, avec ses conditions indéfectibles de temps, d’espace et d’infini. Mais outre cette théorie générale, la question l’a occupé à un point de vue plus restreint, dans le traité du Mouvement dans les animaux, et dans le traité plus spécial encore, qui nous intéresse ici particulièrement. Ces trois ouvrages, la Physique, le traité du Mouvement dans les animaux, et le traité de la Marche des animaux, forment entre eux, et avec le traité de l’Ame, un tout indissoluble, où l’on trouve la pensée du philosophe sur cet inépuisable sujet, que l’homme étudiera sans cesse, et dont il ne se rassasiera jamais, sentant en lui-même le mouvement, tout aussi bien qu’il le voit dans tout ce qui entoure et domine sa personne fragile et merveilleuse.

Une brève analyse nous apprendra ce qu’est le traité de la Marche des Animaux, ce qu’il vaut, et aussi quelles en sont les bien pardonnables lacunes.

Aristote débute ici, comme dans ses ou-