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nécessairement les leur mettre sur la tête, comme ils les ont maintenant ; et c’est grâce à cette disposition que les cornes empêchent aussi le moins possible tous les autres mouvements du corps.

§ 9[1]. Il n’y a que les cerfs qui aient des cornes pleines d’un bout à l’autre ; et le cerf est le seul animal qui les perde. Cette chute de leurs bois leur est bonne en ce qu’elle les allège, et elle est nécessaire, parce que ces bois sont très pesants. Dans tous les autres animaux, les cornes sont creuses jusqu’à une certaine limite ; mais la pointe est toujours solide, parce que cette solidité est utile pour porter les coups. Et pour que le creux ne fût pas trop faible, la nature n’a pas pris les cornes sur la peau ; mais elle a mis la partie

  1. . Il n’y a que les cerfs… Cette remarque est très juste ; et cette particularité doit être soigneusement notée par la science ; le bois du cerf est autre chose que la corne, à la fois par sa nature et par ses intermittences. — Parce que ces bois sont très pesants. C’est vrai ; mais la raison donnée ici n’est pas bonne, puisque le bois repousse et qu’il charge de nouveau l’animal. — N’a pas pris les cornes sur la peau. Tandis que chez le cerf, c’est un os qui naît de la peau ; ce qui le fait appeler Dermique. La ramure se détache de la protubérance frontale vers la fin de l’hiver, ou au début du printemps ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 654, de la trad. franc. Aussi, la science moderne attelle fait une famille des Cavicornes, dans laquelle sont compris les moutons, les bœufs, les bisons, les antilopes, etc. Voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 200, édit. de 1829. — En accord avec les os. En donnant aux cornes la consistance des os, et en les faisant naître de l’os.