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non plus. Le canal des excréments et celui de la génération est le même dans les poissons, ainsi qu’il l’est chez les quadrupèdes ovipares, parce qu’ils n’ont pas de vessie ni d’excrément liquide.

§ 16[1]. Telles sont les différences générales qu’offrent les poissons comparativement à tous les autres animaux. Mais les dauphins, les baleines et tous les cétacés de cette espèce n’ont pas de branchies, et ils ont un évent, parce qu’ils ont un poumon. Ils reçoivent l’eau de la mer par la bouche, et ils l’expulsent par l’évent. D’abord, ils sont forcés de recevoir le liquide, parce que c’est dans le liquide qu’ils trouvent leur nourriture ; mais, après l’avoir reçu, c’est une nécessité non moins grande de le rejeter, § 17[2]. Les branchies ne

  1. Les différences générales qu’offrent les poissons. Voir les généralités sur les poissons dans l’Histoire des Animaux, livre II, ch. IX, p. 155 de ma traduction. — Un évent. Voir l’Histoire des Animaux, livre I, ch. IV, § 2, p. 26 de ma trad.; et liv. IV, ch. X, § 8, p. 107. — Ils reçoivent l’eau de la mer. Sur la respiration du dauphin, voir l’Histoire des Animaux, liv. VIII, ch. II, § 4, p. 10 de ma trad. Voir aussi Cuvier, Règne animal, tome I, p. 285, édit. de 1829. — Une nécessité non moins grande de le rejeter. Toutes ces explications sont remarquables d’exactitude.
  2. Sur la Respiration. Voi le traité spécial sur la Respiration, ch. XII consacré tout entier au mécanisme de la respiration chez les cétacés à évent ; au § 6 de ce chapitre, Aristote renvoie à l’Histoire des Animaux, Opuscules psychologiques, p. 385 de ma trad. — La respiration et des branchies. Cette opposition n’est pas aussi nettement marquée dans le Traité de la Respiration, ch. II, § 2, p. 382 de ma trad. Aristote croyait que les branchies ne servaient qu’au refroidissement de l’animal ; il ne savait pas que les branchies ne servent qu’à la respiration. — En avant de leur encéphale. Voir l’organisation particulière des cétacés dans Cuvier, Règne animal, tome I, p. 285, édit. de 1829. L’ouverture par laquelle s’échappe le jet d’eau est percée au-dessus de la tête. — Ce qui fait… L’explication peut paraître insuffisante. — Terrestres et aquatiques. Ceci peut sembler exagéré ; mais l’auteur indique lui-même ce qu’il entend par là.