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à la queue. Tous les poissons n’ont pas la queue faite de la même manière ; les uns l’ont a peu près pareille ; quelques autres, parmi les poissons larges, l’ont épineuse et longue. § 2[1]. À partir de la queue, le poisson se développe en largeur, ainsi qu’on le voit dans les torpilles, dans les trygons, et autres espèces de sélaciens. Dans ces poissons, la queue est épineuse et longue ; dans d’autres, elle est charnue et courte, par la même cause que dans les torpilles ; il n’y a aucune différence, ou à ce qu’elle soit courte et plus

  1. Dans les torpilles. M. le docteur de Frantzius, p. 319, note 108, pense qu’il y a ici quelque erreur ; la torpille a la queue courte et assez charnue ; voir aussi Cuvier, Règne animal, tome II, p. 396, édit. de 1829. — Les trygons. Le trygon est une espèce de pasténague et de raie, dont la queue est armée d’un aiguillon, et est assez grêle ; c’est un repli en forme de nageoire ; voir Cuvier, Règne animal, t. II, p. 399, édit. de 1829 ; voir aussi l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. V, § 4, p. 30 de ma traduction. — Et autres espèces de sélaciens. Les poissons ici nommés sont bien des sélaciens, c’est-à-dire des chondroptérygiens à branchies fixes ; les squales, les raies en font partie. — Épineuse et longue. La queue des squales est grosse et charnue, particulièrement celle des rhinobates, parmi les raies, qui ont en général la queue mince ; voir Cuvier, loc. cit., pp. 385f 395 et 397. — Par la même cause. L’auteur n’a pas dit cette cause pour les torpilles ; il a seulement signalé le fait. — Dans les grenouilles. Il s’agit ici des grenouilles marines, et non des grenouilles ordinaires ; voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. IX, § 5, p. 159 de ma traduction ; et liv. IX, ch. XXV, § 1, p. 214. Voir aussi le catalogue de MM. Aubert et Wimmer, édit. et trad. de l’Histoire des Animaux, t. I, p. 146, n° 90. La grenouille marine d’Aristote paraît être le Lophius piscatorius ou Baudroie, qui n’est pas une espèce de raie, et qui n’est pas un sélacien ; voir M. le docteur de Frantzius, loc. cit., p. 320, note 109. Il y a encore dans la zoologie moderne une famille de poissons appelés les batrachides ; voir M. Claus, Zoologie descriptive, p. 856.