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à laquelle ils doivent s’appliquer, et non pas l’action pour les organes. Comme ces oiseaux ne nagent pas, ils ne sont pas palmipèdes ; mais comme ils doivent vivre dans une matière qui cède sous leurs pieds, ils ont de longues pattes et de longs doigts ; et presque tous ont, en outre, plusieurs flexions dans ces doigts mêmes. § 18[1]. N’étant pas faits pour voler, et toutes les parties du corps étant composées de la même matière, la nourriture qui se dirige vers le croupion passe dans les pattes et les développe. Aussi, quand ils volent, se servent-ils de ces pattes au lieu de leur croupion ; ils volent en les étendant en arrière ; de cette façon, les pattes leur sont alors utiles, tandis qu’autrement

  1. N’étant pas faits pour voler. Ceci n’est pas applicable à tous les échassiers ; car les hérons volent très haut et très longtemps. — La nourriture qui se dirige… Voir plus haut, § 14 et la note. — En les étendant en arrière. L’observation est fort exacte ; et les pattes ainsi placées font équilibre, avec la queue, qui est très courte en général, à la partie antérieure du corps. Cuvier adopte aussi en partie le système des compensations d’organes ; ainsi en parlant des brévipennes, il dit que leurs extrémités postérieures ont repris en force ce que leurs ailes ont perdu ; Règne animal, tome I, p. 494, édit. de 1829. — Un petit nombre d’espèces… Il aurait fallu désigner plus précisément ces espèces, puisque ce détail ne s’applique, ni aux échassiers, ni aux palmipèdes dont il vient d’être question. — Dans les oiseaux à serres crochues. Ceci peut sembler une interpolation, ou tout au moins une addition mal placée.