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voler beaucoup, il faut qu’ils aient, dans cette vue, des plumes en abondance et de grandes ailes. Mais ce ne sont pas seulement les espèces des rapaces qui volent bien ; ce sont aussi toutes celles qui ne peuvent trouver leur subsistance que grâce à la rapidité de leur vol, ou qui, pour vivre, sont forcées de changer de lieux.

§ 12[1]. Il y a aussi des espèces d’oiseaux qui ne volent guère, et qui sont fort lourdes. Ce sont les espèces qui vivent à terre, qui mangent des fruits, ou encore qui nagent et vivent près de l’eau. Les oiseaux à serres crochues ont de très petits corps, à les considérer sans leurs ailes, parce que c’est dans leurs ailes que passe toute la nourriture, pour faire à l’animal des armes qui puissent le défendre. Au contraire, les oiseaux qui ne volent pas ont des corps volumineux,

  1. Qui ne volent guère… fort lourdes. Ce sont surtout les gallinacés, dont le port est pesant et dont le vol est court. Voir Cuvier, Règne animal, t. 1, pp. 311 et 468, édit. de 1829. Les muscles pectoraux sont très faibles et rendent le vol difficile. — Qui mangent des fruits. Les gallinacés vivent principalement de grains. — Qui nagent et vivent près de l’eau. Ce sont les oies, les canards, les cygnes, etc. — Les oiseaux à serres crochues. Ce sont les oiseaux de proie. — De très petits corps. Comparativement à l’envergure des ailes. — Des corps volumineux. Comme on peut le voir chez les gallinacés.