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devant, ils ont des ailes, qui peuvent se déployer, et qui forment pour eux une partie toute spéciale ; ils ont, au lieu d’omoplate, les extrémités des ailes sur le dos. D’ailleurs ils ont deux jambes, ainsi que l’homme ; mais ces jambes se plient en dedans comme chez les quadrupèdes, et non pas en dehors, comme elles se plient chez l’homme. § 8[1]. Les ailes, ainsi que les membres antérieurs des quadrupèdes, sont à la circonférence du corps. Mais il y a nécessité que l’oiseau soit bipède ; car la nature de l’oiseau le range parmi les animaux qui ont du sang, et en même temps il est de la race ailée. Or les animaux pourvus de sang ne se meuvent pas par plus de quatre appareils, et les quatre parties rattachées au corps se retrouvent dans les oiseaux, de même que chez les autres animaux

  1. Sont à la circonférence du corps. C’est la traduction littérale du texte ; mais l’expression n’est pas tout à fait juste ; et il aurait mieux valu dire : Aux côtés du corps. — Il y a nécessité. Afin que l’oiseau conservât encore quelques affinités avec les quadrupèdes, et que la nature procédât, ici comme ailleurs, par nuances presque insensibles. — Par plus de quatre appareils. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. V, § 14, p. 34 de ma traduction. — Qui vivent sur terre et qui y marchent. C’est bien aussi ce que fait l’oiseau ; mais il a de plus le privilège de voler. — Seulement.. Cette restriction est très juste.