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serait également peu utile. § 4[1]. Pour ceux des oiseaux qui sont carnivores, la longueur du cou les empêcherait presque complètement de trouver leur vie ; car un long cou est toujours faible ; et ceux-là ne peuvent vivre qu’à la condition d’employer la force. Aussi, aucun oiseau pourvu de serres recourbées n’a-t-il un long cou. Les palmipèdes et les oiseaux qui, ayant comme eux des pieds divisés, les ont néanmoins fort écourtés, ont, parce qu’ils sont du même genre que les palmipèdes, un long cou qui leur sert à prendre leur nourriture, tirée de l’eau ; mais les pattes qui leur servent à nager sont courtes.

§ 5[2]. Les becs n’offrent pas moins de différences, selon la vie que mènent les oiseaux. Tels oiseaux l’ont tout droit ; tels autres l’ont recourbé ; le bec tout droit est à ceux qui en ont besoin pour se nourrir ; et les carnivores ont un bec crochu. Cette forme du bec leur est indispensable pour triompher dans la lutte,

  1. . Qui sont carnivores. Ces observations ne sont pas moins exactes que les précédentes. Voir Cuvier, Règne animal, tome I, pp. 313 et suiv. Les oiseaux de proie sont parmi les oiseaux ce que les carnassiers sont parmi les quadrupèdes. — N’a-t-il un long cou. Cette remarque est exacte. — Les palmipèdes… fort écourtés. Ce sont les nageurs, comme le cygne, le canard, etc. C’est plus particulièrement la famille des Lamellirostres de Cuvier, Règne animal, tome I, pp. 565 et suiv.
  2. Les becs n’offrent pas moins de différences. Sur le bec des oiseaux, voir Cuvier, Anatomie comparée, XVIe leç., t. III, pp. 60 et suiv., 1ere édit. — Tout droit. Comme les pics, qui en ont besoin pour percer l’écorce des arbres. — Un bec crochu. Comme celui de tous les oiseaux de proie. — Les vaincre à force ouverte. Ceci est une sorte de répétition de ce qui a été dit au paragraphe précédent.