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CHAPITRE XII

De l’organisation commune à tous les oiseaux ; ils ne diffèrent entre eux que du plus au moins ; comparaison de leur organisation à celle des autres animaux ; leurs ailes ; leur bec ; leur cou, plus ou moins long, suivant leur genre de vie ; leurs pattes ; flexions des pattes ; les ailes tiennent chez les oiseaux la place de membres antérieurs ; leur poitrine ; absence de nombril ; puissance ou faiblesse du vol ; les ergots ; les serres crochues ; les palmipèdes ; organisation des pieds et des doigts ; l’oiseau ne se tient pas droit comme l’homme ; conformation de la hanche ; les doigts sont toujours au nombre de quatre malgré les répartitions exceptionnelles ; citations du Traité de la Génération des Animaux.

§ 1[1]. Pour les oiseaux, la différence qui les sépare les uns des autres, c’est la prédominance ou le défaut de certaines parties, qui sont ou plus grosses ou plus petites. Ainsi, les uns ont de longues pattes ; les autres en ont de très courtes ; les uns ont une large langue ; d’autres ont la langue étroite. Les mêmes différences se remarquent encore pour d’autres parties du corps. Les oiseaux ont peu de parties qui diffèrent spécialement des uns aux autres ; mais ils diffèrent de tous

  1. Pour les oiseaux. Il faut comparer ces généralités sur les oiseaux à celles qu’a présentées Cuvier, Règne Animal, tome I, pp. 301 et suiv., édit. de 1829 ; et celles de Buffon, Discours sur la nature des oiseaux, tome XIX, pp. 24 et suiv., édition de 1829. — Les oiseaux ont peu de parties..,.. Ils différent de tous les animaux. Cuvier reconnaît aussi, loc. cit. 9 p. 310, « que de toutes les classes d’animaux, celle des oiseaux est la mieux caractérisée, celle dont les espèces se ressemblent le plus » et qui est séparée de toutes les autres par un plus grand intervalle. » Buffon a énuméré également les qualités particulières et distinctives de l’oiseau, qu’il loue avec une sorte d’enthousiasme ; voir surtout p. 70, loc. cit.