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comme le cheval, ou la grandeur du corps, comme les chameaux ; car une supériorité de grandeur suffît pour empêcher qu’un animal ne soit détruit par les autres animaux ; ce qui est le cas des chameaux, et bien plus encore des éléphants. D’autres animaux qui ont des crocs ou boutoirs, comme les sangliers, ont deux pinces. § 3 Toutes les fois que le développement des cornes aurait été inutile, la nature assure à l’animal un autre genre de défense ; ainsi, elle donne aux cerfs la vélocité ; car la grandeur et la division du bois leur nuit plutôt qu’elle ne leur sert. La nature a donné cette même vélocité aux buffles et aux gazelles, qui se défendent d’abord avec leurs cornes contre certaines attaques, et qui peuvent échapper par la rapidité de leur fuite aux bêtes fauves et aux