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les autres animaux ; ainsi, ils ont les narines pour sentir l’odeur, les yeux pour voir, les oreilles pour entendre ; mais chez eux, ces derniers organes ne sont pas proéminents, non plus que dans les oiseaux, et il n’y a que le simple conduit. § 6[1]. La cause en est pour les uns et pour les autres la dureté de leur peau ; car les uns, parmi ces animaux, ont des plumes ; et les derniers ont tous des carapaces. La carapace tient lieu de l’écaillé et y est assez semblable, quoique par sa nature elle ait plus de dureté. C’est ce qu’on peut bien voir sur les tortues, sur les gros serpents et sur les crocodiles de rivière. Leurs écailles deviennent plus dures que des os, ce qui montre bien que c’est là leur

  1. La cause en est… la dureté de leur peau. La physiologie actuelle n’admettrait pas sans doute cette explication. — Les uns,.. Ce sont les oiseaux dont on vient de parler. — Les derniers. Ce sont les quadrupèdes ovipares, dont il est surtout question. — Des carapaces. Le sens du mot grec est assez indéterminé, et il est plus général. Les carapaces appartiennent surtout aux chéloniens ; les sauriens, comme les crocodiles, ont une peau très dure ; mais ce n’est pas précisément une carapace. Voir sur cette synonymie douteuse l’Histoire des Animaux, Li. I, ch. VII § 5, p. 38 de ma traduction, et la note. — Les gros serpents. Ils n’ont que des écailles ou des plaques. — Les crocodiles de rivière. Ce sont les crocodiles ordinaires pour les distinguer des crocodiles de terre, qui ne sont qu’une espèce de gros lézard ; voir plus haut, liv. II, ch. XVII, § 7. — N’ont pas la paupière supérieure. L’expression est insuffisante ; et l’auteur veut dire seulement que, chez ces animaux, la paupière supérieure ne sert pas à fermer l’œil comme la paupière d’en bas chez les oiseaux ; voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. VIII, § 6, p. 151 de ma traduction. — Par la raison qu’on a déjà donnée. Ceci se réfère sans doute au passage de l’Histoire des Animaux qui vient d’être cité. — Il y a quelques oiseaux. Dans l’Histoire des Animaux, loc. cit. ce sont surtout les oiseaux lourds, et qui volent mal. — Ces autres animaux. C’est-à-dire, les quadrupèdes ovipares. — Ont les yeux plus durs. Le fait peut être exact ; mais l’explication paraît assez douteuse. — Ont plus besoin…. d’une vue perçante. Cette théorie est vraie.