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doigts telle qu’elle est. De plus, les doigts étant courts peuvent avoir beaucoup moins à souffrir. Voilà comment les pieds de l’homme ont plusieurs divisions, et comment les doigts n’en sont pas longs. C’est encore pour la même raison que l’homme a également des ongles sur les mains, dont les extrémités doivent être couvertes plus que tout le reste, à cause de leur délicatesse.


CHAPITRE XI

Des ovipares ; organisation spéciale des serpents ; citation du Traité de la Marche des Animaux ; de la langue des poissons ; fonction de la langue chez les animaux ; forme de la langue des serpents et des quadrupèdes ovipares ; organisation des yeux chez les ovipares ; paupières des oiseaux ; leur vue perçante ; organisation et rôle des mâchoires ; le crocodile seul remue sa mâchoire supérieure ; cause de cette organisation ; organisation analogue des pinces dans les crabes ; rôle et fonctions du cou chez les animaux ; le serpent seul peut tourner la tête en arrière sans mouvoir le reste du corps ; fonctions et place des mamelles ; citation du Traité de la Génération, et du Traité de la Marche des Animaux ; analogie du lait et de l’œuf ; le caméléon ; causes de ses changements de formes ; sa timidité. — Résumé.

§ 1[1]. Jusqu’ici nous avons étudié presque tous les

  1. Nous avons étudié presque tous les animaux. Sous les points de vue où ils sont considérés dans le présent traité ; car le but de l’Histoire des Animaux est tout autre et purement descriptif, tandis qu’ici l’objet que s’est proposé l’auteur, c’est d’expliquer le mécanisme des fonctions de chaque organe et de chaque viscère. — Les uns sont quadrupèdes. Ce sont les chéloniens et les sauriens. — C’est celui des serpents. Ou comme les appelle la science moderne, les Ophidiens ; ce sont les serpents proprement dits, parmi les reptiles. — À la Marche des Animaux. Voir ce traité, ch. VII, édition de Berlin, p. 707, b, 21. Il faut bien distinguer ce traité de la Marche des Animaux, du traité du Mouvement dans les Animaux. Ce dernier se trouve dans les Opuscules psychologiques, p. 237 de ma traduction ; mais il s’occupe exclusivement du principe général du mouvement dans l’animal, rattaché au mouvement même de l’univers. Sur les reptiles, voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 4 et suiv.