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le chameau, le lièvre. Pas un seul solipède n’urine par derrière.

§ 35[1]. Chez l’homme, la disposition des parties postérieures et celle des jambes est très spéciale comparativement aux quadrupèdes. Presque tous les quadrupèdes ont une queue, non seulement les vivipares, mais aussi les ovipares ; et lorsque chez eux cette partie n’est pas développée, elle leur donne encore un moignon dans sa petitesse. Mais l’homme est sans queue ; et il a des fesses, tandis qu’aucun quadrupède n’en a. De plus, l’homme a des membres inférieurs charnus, des cuisses et des jambes ; dans tous les autres animaux, ces parties sont dépourvues de chair. Ce ne sont pas seulement les vivipares, ce sont aussi tous ceux qui ont des pattes. Ces parties sont chez eux musculeuses, ou osseuses, ou même épineuses.

  1. La disposition….. des jambes. La raison en est donnée au paragraphe suivant ; c’est la station droite qui exige cette conformation des parties inférieures du corps humain. — Mais l’homme est sans queue. Ceci est exact, bien que le coccyx puisse passer pour un rudiment de queue, et, comme dirait Aristote, un indice de queue. Placé à l’extrémité du sacrum, il en est le prolongement. Il répond aux vertèbres de la queue chez les mammifères. Cuvier, en parlant des vertèbres dans l’homme, dit que la région de la Queue a très peu d’étendue ; Anatomie comparée, IIIe leç., p. 150, 1ere édit. — Il a des fesses… Sur la conformation de l’homme, voir l’Histoire des Animaux, liv. I, chapp. XI et XII, pp. 66 et suiv. de ma traduction ; et liv. II, ch. II, § 12, p. 114. — Sont dépourvues de chair. Tandis que chez l’homme elles sont remarquablement charnues. — Épineuses. Il est difficile de comprendre ceci, à moins que l’on ne suppose que l’auteur désigne par là les ergots de certains volatiles.