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morbide, se gonfle ou s’abaisse ; car l’un de ces états est indispensable pour que l’accouplement ait lieu, et l’autre ne l’est pas moins à la disposition habituelle du corps, qui en serait fort gêné si l’organe était toujours dans le même état. Mais la constitution naturelle de cet organe est composée d’éléments qui permettent ces deux situations ; il est à la fois nerveux et cartilagineux, de manière à pouvoir se contracter et à pouvoir s’étendre, et à recevoir l’air. § 34[1]. Chez les quadrupèdes, toutes les femelles urinent par derrière, parce que cette position leur est utile dans l’accouplement ; mais il n’y a que quelques mâles qui urinent de cette façon : le lynx, le lion,

  1. Chez les quadrupèdes. Ceci s’applique surtout aux mammifères. — Urinent par derrière. Voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. III, § 7, p. 123 de ma traduction. — Cette position leur est utile dans l’accouplement. C’est, en effet, par derrière que s’accouplent les quadrupèdes, sauf quelques rares exceptions, qui du reste ne sont pas bien constatées. — Le lynx. Le nom a été conservé par la zoologie actuelle ; le lynx, ou loup-cervier, est de la famille des félidés ; il a presque disparu de l’Europe ; il se distingue par les pinceaux de poils dont ses oreilles sont ornées ; voir Cuvier, Règne animal, l. 1, p. 163, édit. de 1829 ; et la Zoologie descriptive de M. Claus, page 1079, trad. franc. Les détails donnés ici sont exacts ; mais quoique ces animaux urinent par derrière, l’accouplement n’en a pas moins lieu, en avant du mâle, comme chez les autres quadrupèdes. — Pas un seul solipède. Ajoutez : Mâle.