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sont de nature liquide, ainsi que la semence, de telle sorte que, dans ces parties du corps, ce sont les mêmes matières ou des matières assez semblables qui sont sécrétées proportionnellement. Quant à ce qui concerne l’organisation intérieure des parties, et la différence que présentent l’élaboration du sperme et les phénomènes de la grossesse, on peut voir ce qu’il en est dans l’Histoire des Animaux et dans l’Anatomie ; et il en sera parlé plus tard dans le Traité de la Génération.

§ 33[1]. Il n’est pas difficile d’ailleurs de remarquer que les formes mêmes de ces diverses parties sont tout à fait nécessaires pour les fonctions qu’elles doivent remplir. L’organe des mâles a des différences qui correspondent aux différences mêmes du corps. Ces organes ne sont pas tous également nerveux de leur nature. De plus, c’est là le seul organe qui, sans altération

  1. Les formes mêmes de ces diverses parties. Toutes ces considérations sont aussi justes que profondes. Il ne paraît pas que la science moderne les ait reprises, bien qu’elles soient essentielles. — Nerveux. Le terme est bien général ; mais j’ai dû reproduire l’expression du texte, sans essayer de la changer. Voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. III, § 8, p. 124. — Sans altération morbide. La remarque est exacte et très ingénieuse. — Est composée d’éléments qui permettent ces deux situations. Cette généralité est vraie, quoique vague ; mais c’est seulement dans ces derniers temps que l’anatomie et la physiologie ont bien connu l’organisation très compliquée de ces parties. — Et à recevoir l’air. Ceci se rapporte aux théories particulières d’Aristote sur l’émission du sperme ; voir l’Histoire des Animaux, liv. VII, ch. VII, § 1, p. 437 de ma traduction. Voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIXe leç., tome V, pp. 63 et suiv., 1ere édit.