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non plus la matrice dans la parturition. L’extrémité de ce qu’on nomme le tronc est la région de la sortie des excréments, soit secs, soit liquides. § 31[1]. La nature se sert d’un même organe à la fois pour l’issue de l’excrément liquide et pour l’accouplement, dans toutes les femelles ; et à l’exception d’un petit nombre de mâles, dans tous les animaux qui ont du sang et dans tous les vivipares. La raison en est que la semence est un liquide de certain genre et une excrétion ; nous nous bornons ici à cette affirmation, que nous nous proposons de démontrer plus tard. C’est par là aussi que, dans les femelles, s’écoulent les menstrues, comme c’est également par là qu’elles émettent leur fruit. § 32[2]. Nous nous réservons encore de démontrer ceci un peu plus tard. Mais pour le moment, nous nous bornons à dire que les menstrues sont aussi chez les femelles une excrétion ; les menstrues

  1. À l’exception d’un petit nombre de mâles. L’auteur aurait dû indiquer plus précisément quelques exemples. Il paraît que chez beaucoup d’invertébrés, et notamment les vers, il n’y a qu’un seul conduit pour les deux sécrétions. Voir l’Anatomîe comparée de M. Gegenbaur, p. 817, trad. franc. — Nous nous proposons de démontrer plus tard. Dans le grand Traité de la Génération des Animaux, où la question du sperme et de son action sera discutée tout au long. — Qu’elles émettent leur fruit. Ce sens me paraît le plus probable ; mais l’expression du texte n’est pas tellement claire qu’on ne pût aussi l’interpréter autrement.
  2. Un peu plus tard. Dans le Traité de la Génération des Animaux, livre I §§ 68 à 86, edit. et trad. de MM. Aubert et Wimmer. — Une excrétion. Ceci est de toute évidence. — Des matières assez semblables. Cette restriction est exacte ; et si les deux matières se rapprochent l’une de l’autre, la ressemblance n’est pas une identité. — Dans l’Histoire des Animaux. Voir l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. XVII, pp. 312 et suiv. de ma traduction ; et liv. VII, ch. I, §§ 2 et suiv., p. 404 de ma traduction. — Dans l’Anatomie. On sait que les nombreux ouvrages consacrés par Aristote à l’anatomie ne sont pas parvenus jusqu’à nous. C’est une perte des plus regrettables. Il est possible qu’il s’agisse aussi des Dessins Anatomiques ; voir ma Préface à l’Histoire des Animaux, p. CLXVI. — Dans le Traité de la Génération. Voir ce traité spécial, loc. cit.