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CHAPITRE II

Des cornes ; toujours placées sur la tête des animaux ; destination des cornes ; les animaux qui ont plusieurs doigts n’ont pas de cornes ; diversité des moyens de défense que la nature a ménagés aux animaux ; elle leur a donné deux cornes, parce qu’il y a deux parties dans le corps, gauche et droite ; exceptions ; animaux unicornes ; explication de cette anomalie ; justification de la nature contre le Momus d’Ésope ; nature particulière de la corne du cerf ; cornes creuses, toujours à pointe solide ; sagesse de la nature dans la composition des cornes ; rapport des cornes et des os ; pourquoi dans l’espèce-cerf les femelles n’ont pas de cornes ; rapport des cornes avec les os

§ 1[1]. C’est aussi le lieu de parler des cornes, parce qu’elles sont placées sur la tête dans les animaux qui en ont. Il n’y a que les vivipares qui en aient. Il est bien quelques autres espèces dont on dit par assimilation et par métaphore qu’elles ont des cornes ; mais, dans aucune de ces espèces, il n’y a de cornes véritables, remplissant leur office. Les vivipares ont

  1. Parler des cornes. Voir sur les cornes l’Histoire des Animaux, livre II, ch. II, § 18, p. 118 de ma traduction ; mais ce qui en est dit ici est bien plus complet. — Sur la tête. Ceci semblerait faire suite au § dernier du chapitre précédent. — Que les vivipares. Dans l’Histoire des Animaux, loc. cit., Aristote attribue les cornes surtout aux quadrupèdes. — Par assimilation et par métaphore. Les mêmes expressions se retrouvent presque identiquement dans l’Histoire des Animaux, loc. cit., où Aristote repousse l’opinion vulgaire qui donne des cornes à certains serpents d’Égypte.