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pieds de devant, et qu’ils n’en ont que quatre aux pieds de derrière ; tels sont les lions et les loups, les chiens et les léopards. Ce cinquième doigt tient chez eux la place du grand cinquième doigt de la main. Quant aux petits polydactyles, ils ont aussi cinq doigts aux pieds de derrière, parce qu’ils rampent, et afin qu’appuyés sur un plus grand nombre de doigts, ils montent plus aisément en rampant vers tout ce qui les dépasse et est au-dessus de leur tête.

§ 23[1]. Chez l’homme, il y a entre les bras, et chez les autres animaux entre les pattes de devant, ce qu’on appelle la poitrine. Dans l’homme, il est convenable que la poitrine ait de la largeur ; car la position des bras n’empêche pas que cette région du corps ne soit large, puisqu’ils sont de côté. Mais dans les quadrupèdes,

  1. . Ce qu’on appelle la poitrine. Il semblerait, d’après cette tournure, que le mot dont Aristote se sert était encore assez récent ; voir, sur la poitrine, l’Histoire des Animaux, livre I, ch. VII et ch. X, § 2, pp. 43 et 59, de ma traduction. Souvent la poitrine est confondue avec le tronc. — Large… étroite. Toutes ces considérations sont parfaitement justes ; et, de tous les animaux, c’est l’homme qui a la poitrine la plus large.