Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

choses dès le principe, revenir sur les animaux vivipares qui ont du sang, et nous commencerons par l’étude des parties que nous avions pu laisser de côté, parmi celles dont nous avons déjà parlé. Après que nous aurons fait cette étude, nous en arriverons, en suivant la même méthode, aux animaux ovipares pourvus de sang.

§ 2[1]. Antérieurement, nous avons traité des parties qui, dans les animaux, sont la tête, et ce qu’on appelle le cou et le dos. Tous les animaux pourvus de sang ont une tête. Chez quelques-uns de ceux qui sont exsangues, cette partie n’est pas distincte ; par exemple, chez les crabes. Tous les vivipares ont un cou ; mais,

  1. La tête… le cou… le dos. Il n’a pas été très souvent question de ces parties de l’animal, dans le présent ouvrage, bien qu’elles n’aient pas été tout a fait omises ; voir plus haut, liv. III, ch. III ; mais c’est dans l’Histoire des Animaux qu’il en a été traité tout au long, liv. I, ch. VII, p. 43 de ma traduction ; ch. X, p. 58, sur le cou ; ch. XII, § 4, p. 70, ch. XIII, sur le cerveau, p. 72 ; et liv. II, ch. I, § 2, p. 99. — Chez les crabes. Voir plus haut, ch. VIII, § 1. Dans les crustacés décapodes, la tête est tellement unie au thorax qu’on ne peut presque pas la distinguer ; ils ont cependant un cerveau ; Cuvier, Règne animal, t. IV, pp. 18 et 30. — Les uns en ont un aussi. Ce sont les oiseaux. — Les autres n’en ont pas. Ce sont les poissons. — Un poumon… un cou. Ces relations du poumon et du cou sont exactes, sous la forme générale où elles sont présentées ici. — Qui ne tirent pas leur respiration du dehors. Ce sont sans doute les poissons qu’Aristote veut désigner par là. Voir plus haut, liv. III, ch. VI, sur les fonctions générales du poumon.