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et à leur ténuité ; car, étroits comme ils sont, ils ne peuvent avoir qu’un suçoir unique. Ce n’est pas parce que c’est le mieux ; mais c’est là une condition nécessaire de leur organisation toute spéciale.

§ 12[1]. Tous ces animaux ont la nageoire placée circulairement autour du manteau. Dans les autres espèces, elle est continue et sans interruption, ainsi que dans les grands calmars. Mais les plus petites espèces, qu’on appelle les teuthies, ont la nageoire plus large et non pas étroite comme les seiches et les polypes ; cette nageoire ne commence qu’au milieu, et elle ne règne pas circulairement tout autour. Ces animaux ont cet organe pour nager et pour se diriger, comme le croupion chez les oiseaux, et la caudale chez les poissons. Si la nageoire est très petite et à peine

  1. Tous ces animaux. On doit entendre par là les mollusques en général. Les seiches en particulier ont, outre leurs deux longs bras, une nageoire charnue régnant de chaque côté de leur sac. Les calmars ont également deux nageoires aux côtés de leur sac. C’est là sans doute ce qu’Aristote veut désigner. — La nageoire plus large… Tous ces détails attestent de nombreuses observations, auxquelles la science moderne ne paraît pas avoir attaché la même importance. — Pour se diriger. Cette explication paraît vraie. — Le croupion… la caudale. Le rapprochement est ingénieux et exact. — Chez les polypes. Ici encore l’indication est trop peu précise. Dans les calmars, les nageoires sont placées vers la pointe du sac.