Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’offraient les tissus où les anciens médecins inséraient leurs doigts. C’est ainsi que ces animaux sont tissus de fibres, à l’aide desquelles ils attirent à eux les petits morceaux de chair et tout ce qui vient à leur portée. Comme elles sont flexibles, elles entourent ces objets ; et quand elles se resserrent, elles les pressent et les gardent dans leur intérieur, qui les touche tout entier. N’ayant rien pour attirer leur proie, les uns que leurs pieds et les autres que leurs trompes, ils ont ces organes au lieu de mains, pour lutter et pour tout autre emploi utile. § 11[1]. Toutes les autres espèces ont deux rangs de suçoirs ; mais une espèce de polype n’en a qu’un ; cela tient à leur longueur

  1. Toutes les autres espèces. Cette indication est trop vague ; et l’on ne voit pas assez, clairement de quelles espèces il est question ici. — N’en a qu’un. Ce détail est assez précis pour qu’il puisse faire reconnaître l’espèce particulière que l’auteur veut signaler. Les élédons, dits d’Aristote, n’ont qu’une rangée de ventouses le long de chaque pied ; voir Cuvier, Règne animal, t. III, p. 12, édit. de 1830 ; mais je ne trouve rien de pareil dans les ouvrages actuels de zoologie ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, pp. 725 et suiv., trad. franc. — Le mieux… une condition nécessaire. Ce sont bien là les théories ordinaires d’Aristote. Le nécessaire dont il est question ici est le nécessaire hypothétique, c’est-à-dire la nécessité de certaines conséquences d’après les conditions initiales.