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qu’ils ont à se mouvoir. Voilà comment, chez les mollusques et les turbines, l’excrément sort près de la bouche ; et la seule différence, c’est que dans les mollusques il sort en bas, tandis qu’il sort de côté dans les turbines.

§ 6[1]. C’est encore pour la même raison que chez les mollusques les pieds sont disposés comme ils le sont, et contrairement à ce qu’ils sont chez les autres. Les seiches et les petits calmars (teuthies) sont en cela dissemblables aux polypes, en ce qu’ils ne font que nager, tandis que les polypes peuvent aussi marcher. Les petits calmars (teuthies) ont les dents du haut, et les deux dernières de ces dents sont plus fortes ; des

  1. Chez les mollusques les pieds… Chez les mollusques et particulièrement chez les céphalopodes, les pieds peuvent être pris tout aussi bien pour des bras, placés près de la tête. Longs et charnus, en forme de cônes, ils peuvent se fléchir en tous sens, et ils sont très vigoureux ; armés de suçoirs et de ventouses, ils peuvent se fixer avec beaucoup de force aux corps qu’ils embrassent ; voir Cuvier, Règne animal, t. III, p. 8. — Contrairement à ce qu’ils sont chez les autres. C’est bien vague. — Ils ne font que nager. Ce détail ne paraît pas très exact ; car la seiche, qui a huit pieds, peut aussi ramper. — Les polypes. Ce sont sans doute les polypes dits d’Aristote. — Les dents du haut. Ce qu’Aristote appelle ici des dents représente les pieds du calmar ; l’animal en a huit avec des suçoirs, quatre de chaque côté ; puis, la tête porte encore deux bras beaucoup plus longs, dont le bout, armé de suçoirs, est élargi ; voir Cuvier, loc. cit., p. 14. Sur les teuthies ou petits calmars, voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. I, § 8, p. 6 de ma traduction. Peut-être Aristote veut-il aussi parler des deux nageoires qu’a le sac des calmars. — Des huit autres. On ne peut pas douter qu’ici Aristote entende parler des pieds, bien qu’il les appelle des dents. L’usage des tentacules peut les faire prendre pour des dents aussi bien que pour des pieds.