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ont ces ressemblances ; mais ce sont surtout les turbines à hélice qui les présentent. § 3[1]. La nature des uns et des autres pourrait être figurée par une ligne droite, comme le serait aussi la nature des quadrupèdes et des hommes. Au sommet de la ligne, la bouche serait représentée par À ; l’œsophage le serait par B ; l’estomac, par C ; et de l’intestin à la sortie des excréments, par D. Dans les animaux qui ont du sang, telle est leur organisation ; sur cette ligne, il y a la tête, et ce qu’on appelle le tronc. C’est en vue de ces parties et en vue du mouvement que la nature a disposé et ajusté toutes les autres parties, comme les membres de devant et ceux de derrière. § 4[2]. Dans les crustacés et les insectes, la ligne droite tend à s’établir de la même

  1. Figurée par une ligne droite. L’idée est fort ingénieuse ; et l’on peut y reconnaître la théorie de l’unité de composition, appliquée à toute la série animale, telle qu’Aristote pouvait la connaître ; d’ailleurs, il ne l’exagère pas, comme on l’a fait de nos jours ; voir ma Préface à l’Histoire des Animaux, p. CXLIX. — La tête, et ce qu’on appelle le tronc. Ces deux parties ne manquent jamais dans les animaux supérieurs, dont Aristote a fait la classe des animaux qui ont du sang. — C’est en vue de ces parties Cette considération est très vraie ; et en effet la tête et le tronc sont les parties essentielles de l’animal. — Les membres de devant et ceux de derrière. Ce ne sont que des accessoires, fort utiles sans doute, mais non indispensables.
  2. La ligne droite tend à s’établir…. C’est là une théorie que la science moderne a négligée, et qui vaut cependant la peine qu’on la recueille. L’animal, dans toute sa généralité, peut alors être représenté par un tube ouvert à ses deux extrémités ; et ce tube est tantôt en ligne droite, et tantôt il est infléchi de manière à ce que les deux extrémités se touchent, comme c’est le cas dans les céphalopodes. — L’extrémité s’infléchit. Ceci est fort admissible ; et, depuis Aristote, on n’a pas donné de meilleure explication. — Par le manteau. C’est exact. — Dans les polypes. Qui forment la quatrième classe des zoophytes. Parmi les céphalopodes, on distingue les polypes dits d’Aristote. Ce sont probablement ceux dont il est parlé ici en termes généraux. Voir Cuvier, Règne animal, tome III, p. 12, édit. de 1830. — Le nom spécial de tête. C’est bien en effet une tête ; et cette partie de l’animal ne peut pas recevoir un autre nom. — La spire. Le mot grec est Strombos ; et la science moderne l’a conservé pour une famille de mollusques a siphon ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 715, de la trad. franc. La coquille est en spirale conique.