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§ 5[1]. Les parties inférieures du corps et celles qui avoisinent la tête ressemblent à des branchies, pour recevoir le liquide et le rejeter. Mais les femelles des langoustes ont les parties du bas plus larges que les mates, et elles sont aussi plus velues que les mâles dans l’opercule, parce qu’elles y étalent leurs œufs, et qu’elles ne les déposent pas au dehors d’elles comme le font les poissons, et les autres animaux qui pondent des œufs ; car étant plus larges, elles offrent aussi plus d’espace pour leurs œufs. § 6[2]. Les langoustes et les crabes ont tous la pince droite plus grosse et plus forte que la gauche. C’est qu’en général tous les

  1. Les parties inférieures du corps. Ceci se rapporte plus particulièrement aux langoustes, comme la suite le prouve. — Ressemblent à des branchies. Ceci est très exact. Les branchies dans les crustacés, en général, au nombre de sept paires, sont placées sur les côtés du corps. Dans l’Histoire des Animaux, livre IV, ch. II, § 11, p. 25 de ma traduction, Aristote a minutieusement décrit cette organisation chez le homard. — Les femelles des langoustes. Aristote a comparé aussi la femelle et le mâle de la langouste, mais sur des points différents, dans l’Histoire des Animaux, livre IV, chapitre II, §§ 8 et suivants, p. 22. — Les parties du bas. Ceci désigne la queue. — Elles y étalent leurs œufs. Dans tous les crustacés, brachyures ou macroures, cette organisation est presque toujours pareille ; la queue de la femelle s’infléchit et se recourbe pour protéger les œufs. — Au dehors d’elles. Le texte dit précisément : Au loin. — Les poissons. Dans la plupart des espèces de poissons, la femelle pond ses œufs, que le mâle vient ensuite couvrir de sa laite, qu’il répand. — Les autres animaux. Comme les oiseaux. Voir l’Histoire des Animaux, livre IV, ch. II, § 14, p. 26 de ma traduction.
  2. . La pince droite plus grosse. Cette observation se trouve déjà dans l’Histoire des Animaux, livre IV, ch. II, § 15, p. 27. — C’est qu’en général… Cette explication générale n’est peut-être pas très juste, comme le prouve ce qui est dit au paragraphe suivant. — La nature accorde… Voir l’étude des dents, en général, dans l’Histoire des Animaux, livre II, ch. ni, §§ 12 et suiv., p. 126 de ma traduction.