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et leur seule ressource, pour leur défense, c’est d’être durs comme des huîtres. § 4[1]. C’est par ce motif aussi que les maïas ont les pattes très grêles, et que les Héracléotes les ont très courtes. Les tout petits crabes, qu’on prend avec d’autres petits poissons, ont leurs derniers pieds fort larges, afin de pouvoir s’en servir pour nager, comme si leurs pieds étaient des nageoires ou des rames. Les carides diffèrent des crabes en ce qu’elles ont une queue ; et des craboïdes (langoustes), en ce qu’elles n’ont pas de pinces. Si elles n’en ont pas, c’est qu’elles ont des pieds en plus grand nombre, et c’est à ces pieds qu’est employé le développement que les pinces pourraient prendre. Les carides ont un plus grand nombre de pieds, parce qu’elles nagent plus qu’elles ne marchent.

  1. Les pattes très grêles… très courtes. Ces détails paraissent assez exacts. — Avec d’autres petits poissons. Le sens du texte n’est pas très net ; celui que j’ai adopté me paraît encore le plus probable. — Leurs derniers pieds fort larges. Les pieds des crabes sont attachés sur les côtés de la poitrine ; les derniers sont terminés par un article très aplati en nageoire, plus large que le même article des pieds précédents ; voir Cuvier-Latreille, Règne animal, tome IV, p. 31, édit. de 1829. — Ou des rames. Répétition de ce qui vient d’être dit au § 3. — Les carides. Ou Les squilles ; voir Cuvier-Latreille, tome IV du Règne animal, p. 108. — En ce qu’elles ont une queue. Plus haut, dans le paragraphe précédent, il a été dit déjà que les crabes n’ont pas de queue. — Elles n’ont pas de pinces. Tandis que les langoustes en ont de très fortes. — Un plus grand nombre de pieds. L’auteur aurait pu préciser le nombre de pieds des uns et des autres.