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par en bas, comme les plantes la prennent par leurs racines. Chez les testacés, en effet, le bas est en haut, et le haut est en bas. L’organe par lequel filtre le liquide potable, et par où l’animal prend sa nourriture, est renfermé dans une membrane. Tous les testacés ont une tête ; mais à l’exception de la partie qui reçoit la nourriture, les autres parties de leur corps n’ont pas reçu de nom spécial.


CHAPITRE VIII

Des crustacés ; leurs quatre genres et leurs espèces ; différences de quelques parties de leur organisation ; les malas ; les héracléotes ; leurs pinces ; usages divers de leurs pieds pour nager ou pour marcher ; organisation spéciale des femelles des crabes ; elles gardent leurs œufs plus que d’autres poissons ; différences des pinces, dont la droite est généralement la plus forte ; prévoyance de la nature ; exceptions des homards ; citations de l’Histoire des Animaux et des Descriptions Anatomiques.

§ 1[1]. Les crustacés peuvent tous se mouvoir, parce qu’ils

  1. . Peuvent tous se mouvoir. Voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. II, pp. 18 et suiv. de ma traduction. Cuvier fait des crustacés la seconde forme des animaux articulés, troisième grande classe du règne animal ; il reconnaît aussi que, grâce à leur organisation, on retrouve en eux, comme parmi les vertébrés, la marche, la course, le saut, la natation et le vol ; Règne animal, tome III, p. 180. L’étude des crustacés ne paraît pas complète dans le grand ouvrage de Cuvier, écrit de sa main ; mais elle est reprise dans le IVe volume du Règne animal, p. 30. Voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, pp. 398 et suiv., trad. franc., qui divise la classe des crustacés en six ordres. Les quatre genres d’Aristote ne sont pas assez étendus ; il est vrai qu’il ne prétend citer que les principaux ; mais, même en se bornant, il aurait pu être plus précis. L’identification que je donne n’est peut-être pas très certaine. Voir le catalogue de MM. Aubert et Wimmer, Histoire des Animaux, tome 1, page 154. — De sous-espèces… Ceci est très exact, et l’on peut s’en convaincre par la Zoologie de M. Claus, loc. cit. M. Latreille, Règne animal de Cuvier, p. 81, tome IV, édit. de 1829, reconnaît qu’Aristote a fait sur les langoustes des observations intéressantes.