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coquilles dont elle les entoure. § 2 Les uns sont univalves ; les autres, bivalves ; d’autres encore sont turbines, ainsi que nous l’avons déjà dit. Parmi ceux-là, les uns sont en spirale, comme les buccins ; d’autres sont purement sphériques, comme le genre des oursins ou hérissons de mer. Dans les bivalves, les uns s’ouvrent, par exemple les peignes et les moules, qui se ferment d’un côté, de telle sorte qu’ils s’ouvrent et se ferment du côté opposé. D’autres se rejoignent des deux côtés, comme est le genre des solens.

§ 3[1]. Tous les testacés ont, ainsi que les plantes, la tête en bas ; cela tient à ce qu’ils prennent leur nourriture

  1. La tête en bas. Il est difficile de comprendre ce qu’Aristote a voulu dire ici, bien que les détails où il entre attestent une observation fort attentive. Les testacés, qui forment la quatrième classe des mollusques, sont appelés acéphales, parce qu’en effet ils n’ont point de tête apparente, et qu’ils ont seulement une bouche cachée dans le fond du manteau ; le corps de l’animal, composé du foie et des viscères, y est également renfermé. Le cerveau est sur la bouche, qui est à une extrémité, tandis que l’anus est à l’autre ; voir Cuvier, Règne animal, t. III, pp. 115 et suiv. — Renfermé dans une membrane. Cette membrane est le manteau, qui a deux lames, avec les quatre feuillets branchiaux ; Cuvier, ibid., p. 117. — Tous les testacés ont une tête. La science moderne ne reconnaît pas de tête aux testacés ; ce que le naturaliste grec prend pour une tête n’est que la bouche de l’animal.