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sont plus grandes que les intermédiaires, à la fois pour aider la marche, et pour que l’animal puisse s’enlever plus aisément quand il part de terre. § 10[1]. Dans ceux des insectes qui sautent, cette organisation est encore plus évidente, comme dans les sauterelles, et le genre des poux ; car en étendant leurs pattes de nouveau après les avoir fléchies, il faut nécessairement qu’ils s’élèvent de terre. Ce n’est pas en avant, mais seulement en arrière que les sauterelles ont leurs pattes, en forme de gouvernail. La flexion doit se faire nécessairement en dedans ; et aucun des membres de devant ne pourrait s’infléchir de cette façon. Tous les insectes qui ont ces organes du saut sont pourvus de six pattes.

  1. Qui sautent. Voir, sur le saut des insectes, Cuvier, Anatomie comparée, tome I, VIIe leçon, p. 497, 1re édit. — En étendant leurs pattes… La zoologie moderne ne semble pas avoir étudié spécialement le mécanisme du saut chez les insectes, bien qu’elle fasse un groupe particulier des sauteurs, criquets, sauterelles, grillons, etc. Voir la Zoologie descriptive de M. Claus, page 569, trad. franc. — En forme de gouvernail. Cette comparaison n’éclaircit pas les choses ; et elle ne se comprend pas bien. Les manuscrits n’offrent pas de variante ; voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. VII, § 7, p. 73. Comme l’étymologie du mot de Gouvernail en grec se rapproche beaucoup de l’étymologie du mot de Saut, il est possible qu’il y ait ici quelque erreur de copiste. — Sont pourvus de six pattes. Cette observation est exacte ; et les orthoptères, second ordre des insectes, ont tous six pattes, comme le dit Aristote, qui ne se trompe guère dans tous ces détails.