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CHAPITRE VI

Des insectes ; leur organisation ; relation des pattes et des ailes ; nombre des ailes ; leur nature diverse ; causes et objet de la segmentation des insectes ; rapports des insectes et des plantes ; du dard des insectes ; sa position ; ses usages, à l’extérieur et à l’intérieur, au devant ou en arrière ; règle ordinaire de la nature n’employant qu’un organe à une fonction, toutes les fois qu’elle le peut ; des pattes des insectes ; leur nombre et leur position ; de l’organisation des pattes dans les insectes qui sautent.

§ 1[1]. Les insectes ne sont pas formés d’autant de parties que d’autres animaux, bien qu’ils présentent entre eux assez de différences. Ils ont tous beaucoup de pattes, pour que cette multiplicité leur rende le mouvement plus facile, entravé comme il l’est en eux par

  1. Les insectes. Voir l’étude générale sur les insectes dans l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. VII, p. 67 de ma traduction. — D’autant de parties. Les trois parties les plus apparentes dans les insectes sont la tête, le thorax et l’abdomen ; mais ce ne sont pas les seules ; et avec les pattes, les ailes, les élytres, etc., elles forment à peu près autant de parties que dans une foule d’autres animaux. — Assez de différences. On pourrait même dire : Les plus nombreuses différences. Le nombre des espèces d’insectes actuellement connues s’élève à plusieurs centaines de mille ; voir la Zoologie de M. Claus, p. 563, trad. franc. Il n’y a pas un autre ordre d’animaux qui en présente autant, sans compter les espèces fossiles, qui se multiplient indéfiniment. — Tous beaucoup de pattes. Ceux qui en général en ont le moins en ont six ; les autres en ont un nombre considérable ; ce qui leur a fait donner le nom de Myriapodes. — Le mouvement plus facile. L’explication peut être contestée ; car les insectes qui ont tant de pattes ne sont pas ceux qui se meuvent le plus vite. — Les Ioules. Voir au chapitre précédent, § 35. — L’insuffisance de leurs pattes. Cette théorie ne paraît pas non plus très exacte.