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Il y a même quelque chose de ce genre à peu près dans les crustacés, qu’on nomme la Mytis également. § 33[1]. Cet organe est tout à la fois liquide et solide comme un corps, et il est traversé dans son milieu par l’œsophage, ainsi qu’on l’a déjà dit. S’il était placé entre l’œsophage et la partie postérieure de l’animal, il n’aurait pas pu prendre aussi aisément la distension indispensable pour la nourriture qui entre ; la dureté de son dos eût été un obstacle. Mais l’intestin est en dehors sur la Mytis, et l’encre est sur l’intestin, pour que ces parties fussent le plus loin possible de l’orifice de sortie, et pour que tout ce qui pouvait nuire à l’animal fût éloigné de sa partie la meilleure,

  1. Traversé dans son milieu par l’œsophage. Il semble que ceci ne peut se rapporter qu’à la masse médullaire qu’on nomme quelquefois le cerveau des mollusques. — Ainsi qu’on l’a déjà dit. Au paragraphe précédent. Mais au paragraphe qui suit, Aristote assimile cet organe au cœur. — La distension indispensable. Je ne sais pas si l’œsophage des mollusques se développe réellement autant que l’auteur paraît le croire. — De son dos. Ceci ne se comprend pas bien ; mais les manuscrits n’offrent pas de variante. — L’encre est sur l’intestin. Ces détails ne sont peut-être pas très exacts anatomiquement ; sur l’organisation des mollusques céphalopodes et sur leur encre, voir Cuvier, Règne animal, tome III, pp. 9 et suiv., édit. de 1830. — De l’orifice de sortie. Ceci non plus ne paraît pas fort exact. Dans les céphalopodes, l’entonnoir charnu qui donne passage aux excrétions est placé à l’ouverture du sac devant le cou. C’est le manteau qui forme le sac musculeux dont tous les viscères sont enveloppés ; la bouche est percée entre les pieds.