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elle ressemble absolument à un végétal. Les holothuries, ainsi dénommées, les poumons marins et d’autres animaux analogues qui habitent la mer, ne différent que très peu de ceux-là, en ce qu’ils peuvent se détacher. Ces êtres n’ont aucun des sens ; et ils vivent comme des plantes qui seraient détachées du sol. § 28[1]. Car même parmi les plantes de terre, il y en a quelques-unes qui, étant organisées de la même manière, peuvent tantôt vivre et se développer aussi sur d’autres plantes ; et tantôt vivent même en étant détachées, comme cette plante du Parnasse qu’on appelle l’Épipètre (la Pierreuse), et qui vit longtemps encore après qu’on l’a suspendue au sommet des piquets.
§ 29[2]. Les téthyes, et les autres animaux de cet ordre,
- ↑ L’Épipètre. J’ai conservé le mot grec en mettant l’équivalent français entre parenthèses. Il paraît que cette plante est un sédum rupestre, ou amplexicaule. Théophraste, Histoire des plantes, liv. VII, ch. VII, § 49 p. 119, édit. Firmin-Didot, nomme l’épipètre ; mais c’est seulement pour dire que cette plante n’a point de fleur ; il ne parle pas de la propriété particulière dont il est question ici.
- ↑ Les téthyes. Voir plus haut, § 26. — En étant attachées. Comme les éponges. — Quelque sensibilité. On peut le croire d’après la raison qu’en donne Aristote, parce qu’en effet ces animaux ont une substance charnue sans os ni corne d’aucun genre ; voir Cuvier, loc. cit., p. 320. La croûte des téthyes comme celle des éponges présente deux ordres de trous pour recevoir l’eau et la rejeter. — Deux conduits et une seule fente. On pourrait trouver ici que les observations du naturaliste grec ont été poussées plus loin que celles de la science moderne. — On ne voit pas clairement… Le fait est exact, et l’eau que les téthyes rejettent ne peut pas être prise pour leur excrément. — Comme les autres testacés. On peut douter que les téthyes doivent être classées parmi les testacés.