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aussi disposé de la même façon ; car le cercle ne peut pas être dissemblable comme dans les autres crustacés. § 22[1]. Tous ces animaux ont la tête au centre ; et cette partie ressemblant à une tête se trouve en haut. Dès lors, il est impossible par cela même que l’œuf soit continu ; il n’est que dans une certaine partie du cercle, et non dans les autres. Il faut donc, puisque cette disposition est commune dans tous, et que cet animal est le seul à avoir le corps sphérique, que les œufs ne soient pas en nombre pair. L’animal aurait été organisé en diamètre, parce qu’il aurait fallu que les deux parties de l’un et l’autre côté fussent pareilles, si les œufs avaient été en nombre pair et disposés diamétralement. S’il en eût été ainsi, les œufs se trouveraient des deux côtés du cercle. Mais ceci n’était pas possible pour les hérissons, non plus que pour les autres huîtres ; et, en effet, les huîtres et les peignes

  1. . La tête au centre. D’une manière générale, ceci est exact. Comme ces animaux sont rayonnés, le centre a pu être pris pour leur tête, aussi bien que pour leur bouche. — Que l’œuf soit continu. Ceci ne se comprend pas bien ; mais les manuscrits n’offrant pas de variante, il faut garder le texte tel qu’il est. — Les œufs ne soient pas en nombre pair. Il y a autant d’œufs, si ce sont des œufs toutefois, que de rayons composant l’animal. — En diamètre. C’est-à-dire, composé de deux parties correspondantes, comme la suite l’explique. — Les huîtres et les peignes. Ces deux espèces font partie l’une et l’autre de la famille des testacés acéphales ; et ici encore, il paraît bien qu’il ne peut être question de la charnière qui se trouve également chez les deux ; voir Cuvier, Règne animal, t. III, pp. 120 et 122, édit. de 1829. On peut croire que toute cette portion du texte a été altérée.