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sauf ceux de l’Euripe de Pyrrha, qui ne se portent pas moins bien en hiver, parce qu’alors leur nourriture est plus abondante, les autres poissons quittant ces lieux durant cette saison. § 21[1]. Les hérissons ont tous le même nombre d’œufs, et toujours en nombre impair ; ils en ont cinq, c’est-à-dire autant que de dents et d’estomacs. Cela tient à ce que cet œuf prétendu n’est pas du tout un œuf, ainsi que nous venons de le dire, et que c’est seulement l’embonpoint de l’animal bien nourri. Ce prétendu œuf ne vient que d’un seul côté chez les huîtres. C’est absolument aussi la même chose pour les hérissons. Comme le hérisson est presque sphérique et que le cercle du corps n’est pas unique, ainsi qu’il l’est dans les autres huîtres, et comme le hérisson ne cesse pas d’être sphérique, l’étant tantôt ici et tantôt ne l’étant pas là, et qu’il est partout égal à cause de sa sphéricité, il y a nécessité que l’œuf soit

  1. Ils en ont cinq. On ne peut comprendre par là que les cinq ovaires des oursins, situés autour de l’anus, et ayant chacun un orifice particulier. Les oursins ont bien les cinq dents dont il est question ici ; mais on ne peut pas dire qu’ils aient cinq estomacs. — L’embonpoint de l’animal. Voir plus haut, § 19, — Chez les huîtres. Est-ce du petit ligament de la charnière des huîtres que l’auteur veut parler ici ? — Presque sphérique. C’est exact. — N’est pas unique. En effet, le corps des oursins est composé de cinq pièces anguleuses, qui se joignent exactement. — Que l’œuf soit ainsi disposé. Ici encore l’explication est des plus obscures ; l’oursin n’a pas d’œuf ; et s’il s’agit des ovaires, il faut se rappeler qu’il y en a cinq, et non point un seul. Un peu plus bas, il est question non plus d’un œuf unique, mais de cinq œufs, § 23.