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ont la partie charnue à l’extérieur ; les autres l’ont en dedans, avec la partie terreuse au dehors ; mais le hérisson n’a aucune espèce de chair. Du reste, tous ces animaux et les autres testacés ont une bouche, puis une sorte de langue, un estomac, et un orifice pour l’issue des excréments. Il n’y a de différence que dans la position et la grandeur de ces organes. On peut voir la constitution de chacun de ces êtres, soit parce qui en est dit dans l’Histoire des Animaux, soit d’après les Descriptions Anatomiques ; car il y a des choses qu’il est plus facile de faire comprendre clairement par des explications, et d’autres par la vue. § 17[1]. Parmi les testacés, les hérissons et l’espèce de ce qu’on appelle les téthyes présentent une organisation singulière. Ainsi,

  1. Les hérissons… et les téthyes. On ne peut guère douter que les téthyes d’Aristote ne répondent aux ascidies de la zoologie actuelle, comme le remarquent le docteur de Frantzius, edit. des Parties des Animaux, p. 309, § 33 ; et Cuvier, Règne animal, t. III, p. 165, en confondant les ascidies, avec le Thétyon des Anciens (téthyon). Dans l’Histoire des Animaux, tout un chap. 6 du liv. IV, est donné aux téthyes, que l’auteur rapproche aussi du hérisson de mer, § 2, p. 63 de ma traduction. Mais les téthyes sont des zoophyles, tandis que les hérissons de mer sont encore des mollusques. Il est donc possible que le nom de téthyes intercalé ici soit une addition étrangère ; et ce qui autorise cette conjecture, c’est qu’il est surtout question des hérissons dans ce paragraphe, et que l’auteur ne revient aux téthyes que plus loin, § 29. — Ont cinq dents. C’est ce que dit aussi Cuvier, Règne animal, t. III, p. 231. — De tous les animaux dont on vient de parler. C’est-à-dire, des crustacés et des testacés. — Un œsophage. Ce n’est pas précisément un œsophage ; mais un intestin fort long, attaché en spirale aux parois intérieures du test par un mésentère. Ces animaux ont cinq ovaires, qui sont la partie mangeable des oursins, et qu’Aristote a peut-être pris pour des estomacs. Voir Cuvier. loc. cit., p. 231. — À une seule issue. Qui, en effet, est l’anus des oursins. — Ainsi qu’on l’a dit. Voir plus haut, § 16 ; et aussi Histoire des Animaux, liv. IV, ch. V, § 1, p. 56 de ma traduction. — Leurs œufs. Ce sont les ovaires de Cuvier. — Certains corpuscules noirs. On ne sait pas précisément ce qu’Aristote a voulu désigner par là ; voir la note de M. le docteur de Frantzius, p. 309, § 36.