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pas, il y a plus de chance que l’animal soit blessé par les accidents du dehors. § 15[1]. Les univalves, étant attachés au roc, sont protégés par la déclivité de leur coquille ; et grâce à une couverture qui ne leur appartient pas, elles deviennent en quelque sorte des bivalves, comme les coquillages qu’on appelle les lépades. Au contraire, les bivalves tels que les peignes et les moules deviennent univalves en se contractant ; et les turbines deviennent, par cet opercule, en quelque sorte bivalves d’univalves qu’ils étaient. Le hérisson de mer a plus de ressources que tous les autres ; car sa coquille se réunit en boule, et il est défendu par le rempart de ses piquants ; c’est une propriété toute spéciale qu’il possède parmi les testacés, ainsi qu’on l’a déjà dit.

§ 16[2]. Les crustacés et les testacés ont une organisation absolument opposée à celle des mollusques. Les uns

  1. Qui ne leur appartient pas. C’est le rocher, qui tient lieu d’une seconde valve en quelque sorte. — Les lépades. Ou, Écuelles ; voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. IV, § 17, page 48 de ma traduction. La zoologie actuelle a conservé le nom de Lépade ; mais elle l’applique à une espèce de cirrhipède ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 409, trad. franc. La lépade dont il est ici question semble être la Patella mammilaris, qui abonde dans la Méditerranée. — Les peignes et les moules. Voir Cuvier, Règne animal, tome III, pp. 135 et 122. — Le hérisson de mer. C’est l’oursin, échinus ; voir la description qu’en donne Cuvier, Règne animal, t. III9 pp. 230 et suiv., édit. de 1829. — Ainsi qu’on l’a déjà dit. Voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. V, pp. 56 et suiv. de ma traduction. Tout un chapitre est consacré au hérisson de mer, ou oursin.
  2. Absolument opposée à celle des mollusques. Voir l’Histoire des Animaux, livre IV, chapp. III, IV et V, où ces différences d’organisation sont signalées souvent. — La partie terreuse. C’est-à-dire, Solide. — N’a aucune espèce de chair. C’est exact. — Une bouche, puis une sorte de langue… Pour tous ces détails, voir l’Histoire des Animaux, locc. citt. — Dans l’Histoire des Animaux. Voir l’Histoire des Animaux, aux lieux que nous venons de citer. — D’après les Descriptions Anatomiques. Par malheur, ces descriptions, qui eussent été si curieuses, ne sont pas arrivées jusqu’à nous ; voir la Préface à l’Hist. des Animaux, p. CLXVI, et la Dissertation préliminaire, p. CCXVIII. — Par des explications… par la vue. On ne saurait trop remarquer ce passage, qui montre que c’est d’une manière systématique qu’Aristote a joint des dessins spéciaux à ses descriptions zoologiques.