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§ 14[1]. Les autres turbines, tels que les pourpres et les buccins, sont organisés de même que le colimaçon. D’ailleurs, il y a beaucoup de genres et d’espèces ; il y a, par exemple, les turbines comme ceux dont on vient de parler ; d’autres ont deux valves, tandis que d’autres encore n’en ont qu’une. Les turbines ressemblent bien aussi aux bivalves ; ils ont tous, dès leur naissance, des opercules sur la partie découverte de la chair, comme en ont les pourpres, les buccins, les nérites et toutes les espèces analogues. Ces opercules servent à les défendre ; car là où la coquille ne s’étend

  1. . Les pourpres et les buccins. Sur l’organisation des buccins et des pourpres, voir Cuvier, Règne animal, t. III, pp. 97 et 99, édit. de 1829. — Beaucoup de genres et d’espèces. De testacés. Cuvier, loc. cit., fait des testacés le premier ordre des acéphales ; et il y place les huîtres, les moules, les camacées, les cardiacés, les enfermés, etc. Le deuxième ordre des acéphales est composé des acéphales sans coquille. Id. ibid., pp. 145, 135,141,144, 153 et 162. — D’autres ont deux valves. Ceci est exact ; et il semble, d’après Cuvier, que tous les testacés sont bivalves ; mais les turbines sont univalves et forment la division la plus nombreuse des pectinibranches ; toutes ces coquilles sont univalves, en spirale ; voir Cuvier, loc. cit., p. 70. — Des opercules sur la partie découverte de la chair. Il est difficile de reconnaître clairement dans ces détails trop concis l’organisation réelle des turbines. Peut-être Aristote veut-il parler de leurs branchies, composées de nombreux feuillets, et rangées parallèlement comme les dents d’un peigne, d’où leur vient le nom de Pectinibranches ; elles sont attachées au fond de la cavité pulmonaire, qui occupe le dernier tour de la coquille. Près des branchies, est un organe particulier, formé de cellules qui renferment une humeur très visqueuse. Cette humeur forme une enveloppe commune, qui couvre les œufs. — Servent à les défendre. Cuvier parle aussi d’opercules, loc. cit., p. 72 ; mais il ne dit pas que l’opercule ait été donné à l’animal pour sa défense.