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pareil à celui des oiseaux. Puis, l’estomac vient après le gésier ; et tenant à l’estomac, vient l’intestin, qui est simple jusqu’à l’orifice de sortie. Chez les seiches et les polypes, l’estomac est, pour sa forme et pour sa consistance au toucher, organisé de la même manière. Dans les animaux qu’on appelle des teuthies, on voit également deux cloaques en forme d’estomacs, dont l’un s’éloigne davantage d’un gésier ; et ils diffèrent des polypes et des seiches en ce que leur corps tout entier se compose d’une chair plus molle. § 7[1]. Du reste, ces parties sont ainsi disposées chez ces animaux par le même motif que chez les oiseaux. Aucun d’eux, en effet, ne peut broyer sa nourriture ; et voilà pourquoi

  1. Par le même motif que chez les oiseaux. Ce rapprochement est ingénieux et exact, puisque la teuthis ou calmar ne peut pas non plus broyer ses aliments. — Leur encre. Les céphalopodes, qui forment la première classe des mollusques, ont cette sécrétion particulière d’un noir très foncé qu’on appelle leur encre ; ils l’emploient à teindre l’eau pour se cacher et se dérober à leurs ennemis ; elle est produite par une glande et déposée dans un sac qui est diversement situé selon les espèces ; Cuvier, id. ibid., p. 10. — Ce manteau a une issue. Le manteau des céphalopodes se réunit sous leur corps, et forme un sac musculeux qui enveloppe tous les viscères ; un entonnoir charnu, placé à l’ouverture du sac, devant le col, donne passage aux excrétions ; Cuvier, Règne animal, tome III, p. 8. — Le conduit. Ou, Le sac.