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qu’ils n’ont pas une organisation intestinale qui soit complète, non plus que tous les animaux qui sont privés de sang ainsi qu’eux. On sait, en effet, qu’il y a encore deux autres genres d’animaux exsangues, les crustacés et les insectes. Aucun de ces animaux n’a le fluide qui compose les entrailles, c’est-à-dire le sang, qui fait essentiellement partie de la nature des intestins. § 2[1]. Qu’il y ait des animaux pourvus de sang et d’autres qui en sont privés, c’est là ce qui ressort de la définition essentielle des uns et des autres ; et les exsangues n’ont rien de ce qui exige des viscères intestinaux dans les animaux qui ont du sang ; car, n’ayant ni veines ni vessie, et ne respirant pas non plus, ils n’ont nécessairement besoin que d’avoir un

  1. Pourvus de sang… qui en sont privés. Ce sont là les deux classes principales qu’Aristote a établies entre les animaux, selon qu’ils ont ou n’ont pas de sang, d’après ses théories. Mais la zoologie actuelle reconnaît que tous les animaux ont du sang ; seulement il est rouge chez les uns, et blanc chez les autres. — Ni veine ni vessie… ne respirant pas. Ces détails ne sont pas exacts. Les mollusques respirent et leur circulation est double ; les testacés respirent également, ainsi que les insectes, bien que par des organismes différents. — Qui réponde au cœur. Ceci est exact ; mais le cœur n’est pas le principe de la sensibilité, comme Aristote le dit ici, et comme il l’a répété souvent.