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CHAPITRE V

Des organes de l’alimentation chez les animaux qui n’ont pas de sang ; les deux dents des mollusques et des testacés ; œsophage des mollusques et leur gésier pareil à celui des oiseaux ; motif de cette organisation ; l’encre de certains mollusques ; son emploi dans les seiches, les teuthies et les polypes ; c’est par peur que ces animaux lancent leur encre ; organisation des crustacés et des testacés, et spécialement des colimaçons, qui ont des dents et une langue ; les turbines, les bivalves et les univalves ; différence des crustacés et des testacés avec les mollusques ; citation de l’Histoire des Animaux et des Descriptions Anatomiques ; organisation des hérissons de mer (oursins) ; leurs cinq dents et leurs œufs ; la micon ; forme des hérissons ; le nombre des œufs est nécessairement impair ; les cinq estomacs ; les téthyes très rapprochées des plantes ; éponges et holothuries ; enides et acalcphes ; rapports des animaux inférieurs et des plantes ; nuances insensibles de la nature ; étoiles de mer ; organes de l’alimentation chez tous les animaux inférieurs ; la mytis des mollusques ; cœur et centre de la sensibilité chez les mollusques, chez les testacés et les insectes ; organisation particulière de la cigale ; sa nourriture ; les éphémères ; indication d’études ultérieures.

§ 1[1]. Les animaux qu’on appelle mollusques et crustacés présentent une grande différence avec les précédents ; et cette différence consiste tout d’abord en ce

  1. Les animaux qu’on appelle mollusques et crustacés… Il ne semble pas que ce sujet tienne assez étroitement à ce qui précède. L’alimentation des mollusques et des crustacés est sans doute fort curieuse à étudier ; mais jusqu’ici il a été surtout question des viscères intérieurs ; et c’est cette étude spéciale qui paraîtrait devoir être continuée dans ce chapitre. Du reste, tout ce que dit ici Aristote n’en est pas moins digne d’intérêt. Sur les mollusques et les crustacés en général, voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. VI, p. 37 de ma traduction, et liv. IV, ch. I, § 2, p. 2. — Une organisation intestinale…. Voir Cuvier, Règne animal, tome III, pp. I et suiv., édit. de 1830. L’organisation des mollusques est fort singulière, et le naturaliste français s’est appliqué longuement à la faire connaître, parce qu’elle est compliquée ; il a établi six classes de mollusques, tandis qu’Aristote, en leur donnant un nom commun, semble n’y voir qu’une seule espèce. — Qui sont privés de sang. Comme les insectes et les crustacés, ainsi que le dit l’auteur ; voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. I. — Le fluide qui compose les entrailles. Ce fluide, qui est le sang, nourrit les viscères ; mais on ne peut pas dire qu’il les compose.