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CHAPITRE IV

Du mésentère ; sa position, son organisation ; ses fonctions dans les animaux qui ont du sang ; il conduit le produit de l’alimentation de l’estomac dans les veines ; les veines sont comme les racines du mésentère, analogues aux racines des plantes ; complément de cette théorie annoncé pour le Traité de la Génération des Animaux et pour le Traité de l’Alimentation.

§ 1[1]. Après avoir parlé de l’épiploon, nous devons dire que le viscère nommé le mésentère est une membrane qui existe sans discontinuité, à partir de toute l’étendue des intestins jusqu’à la grande veine et à l’aorte ; il est rempli de veines nombreuses et épaisses, qui se rendent des intestins à l’aorte et à la grande veine. Nous trouverons que son organisation est aussi nécessaire que celle de toutes les autres parties du

  1. Le mésentère… Voir le chapitre précédent, § 1. — Le mésentère, ou plutôt les mésentères, sont des prolongements du péritoine qui fournissent une enveloppe extérieure au canal intestinal, et qui le retiennent aux parois de l’abdomen ; ils existent dans tous les vertébrés ; voir Cuvier, Anatomie comparée, tome IV, pp. 74 et suiv., 1re édit. — Jusqu’à la grande veine et à l’aorte. Ceci est assez exact anatomiquement, sans être d’ailleurs assez précis. Le mésentère proprement dit est un vaste repli étendu en avant de la colonne vertébrale, non loin de laquelle passent en effet la veine cave et l’aorte. Puis, viennent les autres mésentères, mésocolon ascendant et descendant, mésocolon transverse, mésocolon iliaque, et mésorectum. Les mésentères vont des parois abdominales à un organe, pour y porter les vaisseaux et les nerfs qui lui appartiennent. — Des intestins à l’aorte… Ces détails sont assez exacts. — Pour peu qu’on y regarde. Et qu’on observe les faits avec le soin qu’Aristote a toujours recommandé.