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suif. § 2[1]. Dans les animaux qui n’ont qu’un seul estomac et dans ceux qui en ont plusieurs, l’épiploon est de la même manière suspendu, à partir du milieu de l’estomac, comme une couture tracée au-dessous. Il enveloppe le reste du ventre et la totalité des intestins, dans tous les animaux qui ont du sang, soit terrestres, soit aquatiques ; sa disposition y est toujours semblable, et l’organisation de ce viscère est indispensable telle qu’elle est. § 3[2]. En effet, quand un mélange de sec et d’humide vient à s’échauffer, l’extrémité se change toujours en une sorte de peau et de membrane ; or ce lieu du corps est constamment plein d’aliments de cette espèce. De plus, l’épaisseur même de la membrane fait que la partie du sang nourricier qui y filtre devient nécessairement de la graisse, puisque c’en est la partie la plus légère ; et que, recuite

  1. L’épiploon….. est suspendu. Cette description n’est pas fausse, mais elle est incomplète ; pour savoir précisément quelle est la place des épiploons, il faut lire Cuvier, Anatomie comparée, tome IV, pp. 83 et suiv. — Une couture tracée au-dessous. Ce n’est pas là l’apparence des épiploons ; et ce sont évidemment des replis bien plutôt que des coutures. — Il enveloppe….. Ceci s’applique au péritoine et non à l’épiploon. — Sa disposition y est toujours semblable. Ceci est exagéré, et l’on peut voir dans Cuvier, loc. cit., pp. 83 et suiv., toutes les variétés que présente l’épiploon dans les seuls mammifères.
  2. . En effet… Toute la théorie qui est développée dans ce paragraphe peut paraître bien insuffisante ; elle tient à celle des quatre éléments, qui a régné dans toute l’Antiquité, et qui n’a disparu que devant les progrès de la chimie moderne. — L’épaisseur même de la membrane Cette explication est la suite de la précédente.