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CHAPITRE III

De l’épiploon ; citation d’études antérieures ; position et fonction de l’épiploon dans les animaux, terrestres ou aquatiques, qui ont du sang ; formation de l’épiploon ; sa nature membraneuse ; ses rapports avec le sang, la graisse et le suif ; sa fonction est de concourir avec le foie à la coction des aliments, afin que, dans tous les animaux, cette cuisson soit plus facile et aussi plus rapide.

§ 1[1]. Nous venons de voir ce qu’est la bile, et pourquoi certains animaux en ont, tandis que d’autres n’en ont pas ; maintenant, il nous reste à parler du mésentère et de l’épiploon, puisque ces deux viscères sont aussi dans le même lieu et qu’ils font partie de ces organes. L’épiploon est une membrane garnie de suif chez les animaux qui ont du suif, et garnie de graisse chez ceux qui ont de la graisse ; et nous avons expliqué antérieurement la nature de la graisse et du

  1. Du mésentère. Voir au chapitre suivant ; celui-ci sera exclusivement consacré à l’épiploon. L’un et l’autre ne sont que des prolongements du péritoine. Après avoir tapissé l’abdomen, le péritoine se replie sur lui-même pour former les mésentères, et les épiploons, qui fixent et enveloppent différentes portions du canal alimentaire, ou qui forment des culs-de-sac, dont les parois, ordinairement chargées de graisse, sont plus ou moins libres et flottantes dans la cavité abdominale ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIIe leçon, tome IV, pp. 68, 74 et 83, 1ere édition. — Garnie de suif. Ou plutôt dégraisse, d’une manière générale ; mais Aristote a soin de faire la distinction selon les diverses espèces d’animaux. — Antérieurement. Voir l’Histoire des Animaux. livre III, ch. XIII, p. 288 de ma traduction ; voir aussi sur l’épiploon et sa place, id. ibid., ch. II, § 3, p. 283.