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n’en ont pas. De là des doutes en ce qui concerne l’organisation du genre dans sa totalité. Parce qu’on a observé par hasard des sujets qui étaient de l’une ou de l’autre façon, on prononce sur tous les autres comme si tous, sans exception, étaient organisés de même. C’est ce qu’on peut observer aussi sur les moutons et les chèvres. Presque toujours ces animaux ont du fiel ; et parfois même ils en ont un tel excès qu’on y voit une monstruosité, comme dans le bétail de Naxos ; mais, d’autres fois, ils n’en ont pas du tout, comme dans quelques localités qu’on cite aux environs de Chalcis, en Eubée. § 4[1]. On peut ajouter que, dans les poissons, le fiel est fort loin du foie, ainsi que nous l’avons déjà dit. Mais Anaxagore se trompe quand il suppose que la bile est cause de maladies aiguës, lorsque, par suite de son abondance excessive, elle reflue vers le poumon, les veines et les côtes, qu’elle

  1. Dans les poissons. Sur le foie des poissons et leur vésicule, on peut voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIIe leçon, pp. 15, 32 et 41, Inédit., t. IV. — Fort loin du foie. Ceci ne semble pas très exact. — Nous l’avons déjà dit. Plus haut, § 1. — Anaxagore. Sur les travaux zoologiques d’Anaxagore, voir la Préface à l’Histoire des Animaux, p. LIX. — Elle reflue… Il faut sous-entendre : « D’après la théorie d’Anaxagore ». — La peine de les disséquer. Voilà une des preuves les moins contestables des dissections auxquelles Aristote a dû se livrer. — N’ont pas le moindre rapport. Cette affirmation est bien concise ; il aurait fallu la développer davantage.