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parce qu’elle est légère. § 4[1]. Dans le genre des reptiles, la vipère présente, comparativement à tous les autres, la même différence qui distingue les sélaciens du reste des poissons. Les sélaciens et les vipères sont également vivipares au dehors, mais préalablement ils sont ovipares à l’intérieur. D’ailleurs, tous ces animaux n’ont qu’un seul estomac, comme tous les autres aussi qui ont une double rangée de dents. Ils ont également de très petits viscères, comme tous les animaux qui manquent de vessie. § 5[2]. Les reptiles, par suite de la conformation de leur corps longue et étroite, ont les viscères fort allongés par la même raison, et fort dissemblables de ceux des autres animaux, parce qu’il a fallu que les formes de ces viscères ne fussent en quelque sorte qu’esquissées pour se modeler sur la place où ils sont posés. § 6[3]. Tous les animaux pourvus de

  1. La vipère… les sélaciens. Le rapprochement entre la vipère et les sélaciens n’est pas faux, en ce sens que, parmi les sélaciens, les femelles de quelques espèces ont des oviductes qui tiennent lieu de matrice, pour les petits qui éclosent dans le corps. D’autres espèces font des œufs revêtus d’une coque cornée. La vipère aussi a des œufs qui éclosent avant d’avoir été pondus ; Cuvier, Règne animal, t. II, p. 87 et p. 384, édit. de 1829. — Ils sont ovipares à l’intérieur. C’est-à-dire que les petits éclosent au dedans, avant de paraître au dehors. — Tous ces animaux. Ceci est un peu vague, et l’on ne sait à quoi précisément le rapporter. Les animaux dont on vient de parler sont les reptiles, les sélaciens, et aussi les oiseaux. — Une double rangée de dents. Ce sont tous les mammifères, sauf les ruminants.
  2. Les reptiles. Aristote entend parler surtout des serpents, comme le prouvent les détails qui suivent. — Longue et étroite. C’est cette conformation qui frappe tout d’abord dans les serpents ; et elle entraîne une foule de conséquences dans leur organisation générale. Les viscères doivent se rétrécir en proportion, ainsi qu’Aristote le fait observer avec toute raison.
  3. Ont un épiploon, un mésentère… Tout ce paragraphe peut paraître bien écourté, et même assez déplacé. On peut croire que c’est quelque addition qui sera passée de la marge dans le texte. — Trachée-artère…. œsophage. Même remarque. — Précédemment données. Ceci doit se rapporter à tous les développements qui ont été donnés sur les viscères, depuis le chapitre IV du liv. III ; mais on peut le rapprocher aussi de l’Histoire des Animaux, liv. II, chap. XI et XII.