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LIVRE IV


CHAPITRE PREMIER

Des intestins et de l’estomac chez les quadrupèdes ovipares et chez les reptiles ; analogies des reptiles et des poissons ; leur différence ; la vessie de la tortue ; couleur des excréments chez tous ces animaux ; rapports de la vipère et des sélaciens ; conformation spéciale des intestins chez les reptiles ; ressemblance des viscères, chez tous les animaux qui ont du sang.

§ 1[1]. La même organisation des viscères et de l’estomac, et de chacune des parties dont il vient d’être question, se retrouve chez les quadrupèdes ovipares, et aussi chez les animaux dépourvus de pieds, comme sont les serpents. La nature du serpent se rapproche beaucoup de ces animaux, puisqu’on pourrait dire du serpent qu’il est un long lézard sans pieds. § 2[2]. Du reste, tout se

  1. La même organisation des viscères… Le sujet, commencé au chapitre IV du liv. III, sur les viscères, se poursuit ici ; et ce premier chapitre du liv. IV est la suite et le complément du livre précédent. J’ai cependant suivi la division ordinaire des livres, bien qu’elle soit peu justifiée ; mais il y a toujours plus d’inconvénient que d’avantage à s’écarter de la tradition en ce genre. — Chez les quadrupèdes ovipares. Comme les lézards, les crocodiles, etc. — Serpent… un long lézard. Dans la classification de Cuvier, Règne animal, tome II ; les reptiles sont divisés en quatre ordres, chéloniens, sauriens ou lézards, ophidiens ou serpents, et batraciens. Sur les lézards, voir loc. cit., pp. 30 et suiv., édit. de 1829, et sur les serpents, p. 71. Le rapprochement qu’Aristote fait ici entre les serpents et les lézards est peut-être exagéré. Voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. XII, § 17, pp. 186 et suiv.
  2. Dans les serpents et les poissons. La ressemblance est réelle pour certaines espèces ; mais il ne faut pas l’étendre trop loin. — Un poumon. Les serpents en général n’ont qu’un grand poumon, avec un petit vestige d’un second ; Cuvier, loc. cit., p. 75. Les serpents dits Rouleaux n’ont même qu’un seul poumon, ainsi que les Amphisbènes. — La tortue… Voir plus haut, ch. VIII, § 3, p. 76. — L’humidité se tourne… en écailles… en plumes. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. I, § 8, p. 6 de ma traduction.